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mit Depeschen an den Grafen Lynar nach Petersburg gesandt habe,1 „L'abbe Lemaire est entièrement persuadé qu'elles n'ont pas regardé les affaires, et qu'il n'y peut avoir été question que du comte Lynar lui-même, ou peut-être du baron de Korff. Il fonde son opinion sur le peu d'attention qu'on a depuis quelque temps à la cour pour le dernier,2 qui paraît indiquer qu'on est plus que jamais mécontent de lui et que l'on serait charmé de pouvoir s'en défaire entièrement... Pour ce qui regarde le comte Lynar, il est certain qu'il n'est plus question de le placer dans le Conseil,3 et comme on serait sans doute en peine de lui trouver ailleurs un poste convenable, il se pourrait bien qu'on ait voulu prévenir par le courrier en question ses audiences de congé et son départ de Pétersbourg, et que l'on ait résolu de l'y faire continuer son séjour. La chose paraît d'autant plus probable que les ennemis du comte de Lynar, qui sont des plus redoutables, ne demandent pas justement sa présence, et qu'on est ici généralement du sentiment que le baron de Bernstorff acceptera à la fin le poste qu'on lui destine.“ 4

que vous avez rencontré juste dans les conjectures que vous et l'abbé Lemaire avez formées au sujet de l'envoi secret du courrier que le comte de Moltke a envoyé à celui de Lynar; au moins mes dernières nouvelles de Russie paraissent les confirmer. Quoi qu'il en soit, vous ferez bien de tâcher d'approfondir encore mieux l'affaire et de ne pas vous fier tout-à-fait aux apparences, quoique toujours sans faire remarquer le moindre ombrage ou inquiétude de votre part.

Federic.

Nach dem Concept.


4561. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 13 octobre 1750.

J'ai reçu votre rapport du 2 de ce mois. Puisqu'il ne m'offre aucun objet qui demande de vous donner de nouvelles instructions, je me contente cette fois-ci de vous dire que les nouvelles de la Finlande continueront d'être bonnes, autant que la saison de l'hiver durera. D'ailleurs je suis bien aise que le ministère de Suède témoigne de la satisfaction des arrangements qu'il a pris dans cette province; mais pour vous dire ce que j'en pense, j'estime que, s'il n'y a d'autres moyens de conserver cette province à la Suède que les arrangements qu'on a pris jusqu'ici, je ne voudrais pas partager au sort qu'elle aurait en cas d'insulte. Au reste, vous ne manquerez pas d'avoir attention sur le train qu'aura le mariage projeté entre le prince Gustave et la princesse de Danemark,5 pour m'en donner vos nouvelles.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 93-

2 Vergl. S. 30.

3 Vergl. S. 51.

4 Vergl. Bd. VII, 373.

5 Vergl. S. 104.