<288> Duc, Monsieur votre frère, que je viens de munir de ma ratification. Je joins, n° 2, l'autre original de la première édition, qu'il a désiré de ravoir pour le casser,1 tout comme je l'ai fait faire de celui qui fut signé de vous et ratifié par moi.

Comme d'ailleurs milord Tyrconnell a remis déjà l'original de son plein-pouvoir, tel qu'il se trouve ici coté n° 3, mais qu'il presse extrêmement que celui du Duc lui soit également remis en conformité de la minute ci-close sous n° 4, contre laquelle il n'a rien trouvé à redire, je vous prie d'envoyer au plus tôt possible toutes les pièces susdites au Duc et de lui faire les instances les plus pressantes à ce qu'il vous renvoie encore dans le courant de cette semaine, s'il est possible, ledit plein-pouvoir expédié en forme, afin qu'étant remis à ce ministre, il puisse dépêcher son courrier, qui n'attend que cet acte pour être renvoyé en France. Au reste, on est après à mettre au net l'acte d'acceptation de la garantie de la France sur notre traité, qui sera encore à signer de Votre Altesse, et que [mon ministre comte Podewils vous enverra à cette fin, dès qu'il sera achevé, pour qu'il puisse le remettre audit Milord contre l'acte de la garantie de la cour de celui-ci. Je suis avec bien de l'estime etc.

Federic.

Nach dem Concept.


4822. AU CONSEILLER PRIVE DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 5 mars 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 20 dernier. Quoique tout ce que le sieur Calœn vous a dit, dans la dernière conversation que vous avez eue avec lui, ait l'apparence d'une intimité particulière, cependant je ne le regarde que comme de belles paroles par où il a pensé de savoir de vous le secret de votre négociation sur les affaires de la Steuer, ainsi que vous vous garderez bien de vous développer trop là-dessus envers lui, avant que tout ne soit réglé avec les ministres saxons, sans cela vous courrez risque avec lui d'être traversé; ce qui cependant ne doit pas vous empêcher d'entretenir avec lui tous les dehors d'une amitié confidente.

Pour ce qui regarde les affaires de la Steuer, je ne saurais que de les laisser à votre prudence et à votre savoir-faire, espérant que vous tâcherez de votre mieux afin que nous tirions de l'argent emprunté de l'Hanovre autant que nous pourrons, pour satisfaire à mes sujets créanciers.

Le chevalier Wilhams a eu hier son audience de congé de moi; comme il part aujourdhui pour Dresde, ayant le cœur plein de fiel et de rage sur mon sujet, par les raisons que je vous ai déjà marquées,2 je vous réitère encore que vous ne devez absolument vous embarrasser



1 Vergl. S. 261.

2 Vergl. S. 273.