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4461. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 11 août 1750.

J'ai reçu votre relation du 31 du mois dernier. Quoique je vous passe les idées que vous vous êtes formées par rapport à la façon de penser des ministres de France relativement aux affaires du Nord, je dois cependant vous dire que je suis en droit de croire que la Russie ne voudrait pas hasarder de mettre entièrement de côté la considération pour la Porte, et qu'indépendamment de cela il paraît par toutes ses allures présentes qu'elle ait pris le parti d'aller plutôt par des souterrains à la Suède et de l'entamer par des pratiques sourdes que de l'attaquer ouvertement, afin de la mater et de parvenir par là à ses vues sans courir les risques de l'éclat.

D'ailleurs ne pensez pas que la considération des alliés de la Russie soit aussi faible qu'ils le voudront faire paraître; il est sûr que, malgré l'envie qu'ils connaissent au ministère de France de vouloir jouir d'une longue paix, ils redoutent cependant que, dès qu'ils entreprendront quelque chose, ils n'aient la France sur le dos. Si les finances de la France ne sont pas tout-à-fait en état de fournir aux besoins d'une nouvelle guerre, les leurs ne sont pas, aussi, assez arrangées, ainsi que l'une épée tient l'autre dans le fourreau.

Federic.

Nach dem Concept.


4462. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Warendorff berichtet, Petersburg 28. Juli: „Il paraît de plus en plus que le dessein de Russie n'est point d'attaquer les Suédois. Le bruit de la marche des troupes russes commence à diminuer beaucoup, et je n'ai pas appris non plus jusqu'ici qu'on travaille à l'équipement des galères.“

Berlin, 13. August 1750.

Ew. Excellenz habe auf gnädigen Befehl Sr. Königl. Majestät melden sollen, wie Höchstdieselbe verlangen, dass an Mylord Tyrconnell einige Communication von der Passage der letzteren Relation des Herrn Warendorff wegen der sich diminuirenden Bruits von dem Marsch der russischen Truppen gegeben, auch dem Herrn von Voss zu Kopenhagen das nöthige davon communiciret werden möchte.

Nächstdem verlangen Se. Königl. Majestät, dass dem Herrn Grafen von Podewils zu Wien einige Communication von der letzteren Confidence des französischen Hofes über die Absichten des bairischen Hofes,1 jedoch nur vermittelst eines ganz kurzen Précis und ohne das geringste von dem Canal, woher die Nachricht gekommen, zu erwähnen, zu seiner alleinigen Direction gegeben werden möchte.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. S. 27.