4611. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 7 novembre 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 20 d'octobre passé. J'applaudis au jugement sensé que vous faites par rapport aux vues du Chancelier relativement à la Diète future de la Suède; c'est effectivement son grand plan d'obliger celle-ci d'accepter la convention qu'il lui a fait proposer143-1 et de la mettre indirectement par là sous la dépendance de la Russie. C'est aussi pourquoi vous devez prêter une attention particulière sur ce qu'il imaginera d'intrigues qu'il voudra mettre en oeuvre afin de parvenir à ses fins, dont vous me marquerez tout ce que vous en saurez apprendre.

Quelque défense qu'on ait fait là où vous êtes de ne point parler du retour de l'Impératrice à Moscou, il m'en est revenu d'assez bon lieu qu'il n'y avait presque plus à douter là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.



143-1 Vergl. Bd. VII, 229. 230. 238.