4633. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A POTSDAM.

Potsdam, 17 novembre 1750.

L'attention que vous m'avez marquée par votre lettre du 16 de ce mois, en vous conformant de fort bonne grâce à mes ordres par rapport à votre envoi à Vienne, m'a donné bien de la satisfaction; aussi viens-je de régler vos appointements, port de lettres et frais d'équipages, sur le même pied que le comte Podewils les a eus.

Sur ce qui regarde le poste de ministre à la Haye que vous souhaitez d'occuper un jour pour vous tenir lieu de retraite à votre âge, je vous dirai qu'il arriverait peut-être que vous mourriez plus tôt avant que je sache me déterminer de remplacer ce poste par un ministre de votre caractère. La Haye s'est bien changée depuis quelque temps, et mes liaisons avec le gouvernement de Hollande ne sont plus telles qu'elles les furent autrefois. D'ailleurs le peu d'attention qu'on m'a marqué en laissant vaquer un temps considérable le poste de ministre de Hollande à Berlin, tandis qu'on s'est empressé à remplir d'autres, fait que je n'ai nulle envie de remplacer si tôt celui à la Haye; un chargé d'affaires m'y suffira, surtout pendant un temps où je n'ai rien ou peu de choses à négocier là. Ainsi donc qu'il n'y a à présent que le poste à Vienne dont je puis vous accommoder.

Federic.

Nach dem Concept.