4682. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 15 décembre 1750.

J'ai reçu vos relations ordinaires du 1er et du 4 de ce mois. Faites sentir à Messieurs les ministres de Suède, quoique dans des termes honnêtes, qu'ils ne doivent nullement se bercer avec des contes comme sont ceux d'où l'on a voulu inférer une disgrâce prochaine du chancelier de Russie; persuadez-les que jamais son crédit n'a été sur un plus haut point qu'il l'est à présent et qu'il ne pense presque à autre chose qu'à brouiller les délibérations de la Diète de la Suède qui s'assemblera, et qu'à culbuter son ministère présent.

J'ai été bien aise de voir tout ce que les ministres de Suède vous ont dit sur les instances que vous leur avez réitérées par rapport à la Finlande;191-1 j'espère qu'ils y feront réflexion et qu'ils penseront sérieusement à mettre en exécution ce qu'ils vous ont promis à ce sujet. Il est vrai qu'ils me firent faire les mêmes promesses, il y a environ une année, sans qu'ils les eussent mises en effet; je veux croire qu'ils s'en acquitteront mieux cette fois-ci, pour les vrais intérêts de la Suède et pour leur propre maintien.

Federic.

Nach dem Concept.



191-1 Vergl. S. 150.