4732. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN À VIENNE.

Potsdam, 16 janvier 1751.

J'ai reçu à la fois votre rapport avec celui du comte de Podewils du 6 de ce mois Comptant pour superflu de récapituler tout ce qui fait le sujet de la dépêche que je vous ai fait faire du département des affaires étrangères qui vous parviendra à la suite de celle-ci, je m'y réfère, en ajoutant seulement pour votre direction que je viens d'être informé par une voie bien sûre226-1 de tout le système que la cour dé Vienne s'est fait relativement à l'affaire de l'élection d'un foi des Romains, qui sommairement n'est autre que rester, autant qu'il sera possible, derrière les rideaux, en laissant agir le roi d'Angleterre; amadouer la France en lui représentant la chose comme tout légitime, innocente et qui ne visait qu'à affermir la paix et là tranquillité publique; tâcher de corrompre la Cologne et la Saxe par des moyens, que les Puissances maritimes fourniront; disposer le Collège des Princes de l'Empire à ce qu'il ne mette pas plus d'opposition à l'affaire qu'il n'a fait en 1690, en gagnant les uns et en menaçant les autres; procéder alors à l'élection par pluralité de voix, sans se soucier de la mienne et de celle du Palatin, ni des prétentions de celui-ci; remettre après cela tout dans l'Empire sur le pied où les affaires étaient du temps de l'empereur Charles VI.

Voilà tout le plan de la cour de Vienne; je vous ne le communique cependant que pour votre direction seule, en vous enjoignant de m'en garder le secret.

Federic.

Nach dem Concept.



226-1 Vergl. Nr. 4729.