4859. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 27 mars 1751.

J'ai reçu votre rapport du 17 courant. Les répliques que vous avez données à l'ambassadeur de France, quand il vous marquait ses inquiétudes sur la situation critique des affaires générales, méritent toute mon approbation. Il paraît que l'affaire de l'élection d'un roi des Romains va prendre une autre tournure, parceque les ministres d'Angleterre, poussés par la cour de Vienne, ont pris à tâche de faire procéder à l'élection par voie de majorité;312-1 aussi tout le fort de la négociation de la cour de Londres s'est actuellement tourné du côté de la Saxe, à laquelle on fait offrir des subsides considérables en argent. Vous ferez bien d'approfondir exactement l'avis qui vous est venu au sujet d'un prétendu achat de quelques mille chevaux d'artillerie. J'ai de la peine d'y prêter foi jusqu'à présent; la dépense qu'il en coûterait à la cour de Vienne, serait considérable et d'ailleurs tout-à-fait inutile. Il est cependant [nécessaire] que vous ne négligiez ni méprisiez aucun avis pour l'assujettir à des recherches exactes.

Federic.

Nach dem Concept.



312-1 Vergl. S. 308 Anm. 1.