4926. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 8 mai 1751.

Le rapport que vous m'avez fait du 28 dernier, m'a été bien rendu. Parceque je me suis suffisamment expliqué dans la dépêche du département des affaires étrangères qui vous parviendra à la suite de celle-ci sur ce qui regarde la façon dont la cour de Londres pense jusqu'ici au sujet des suites de la mort du roi de Suède, je m'y borne, en ajoutant seulement que je vous saurais un gré particulier, quand vous pourrez découvrir de quoi il s'est agi dans les dépêches que, selon votre rapport, un courrier de Londres a apportées à Vienne. Quant à la politesse extraordinaire que le ministère de Vienne fait apparaître depuis peu, il est bien difficile de s'y fier, car l'on sait assez que les bons visages qu'ils font, le plus souvent ne couvrent que le fiel et la rage qu'ils ont dans leurs cœurs; aussi est-il sûr que l'acte d'assurance que le nouveau roi de Suède a donné, n'a été du tout conforme à leurs vues et les embarrasse d'autant plus que, sans chicaner ouvertement, il n'y a pas mot à redire.

Federic.

Nach dem Concept.