5007. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 10 juillet 1751.

Il est aisé, par la manière embarrassée dont le comte d'Ulfeld s'est expliqué envers vous — dans la conversation que vous avez eue avec lui et dont vous faites mention dans votre rapport du 30 de juin dernier — d'en pénétrer la malignité de ses intentions, qui au fond n'a été que de vous inspirer des inquiétudes par rapport aux desseins de la Russie, soit contre la Suède soit contre moi; car je veux bien ne pas vous laisser ignorer que les ministres autrichiens à Berlin,405-1 tout comme ceux à Vienne, sont dans l'erreur de croire que nous sommes fort intrigués des desseins de la Russie. Il vaudra donc ainsi toujours mieux que vous n'entriez du tout avec le comte d'Ulfeld sur de pareils propos et que vous fassiez semblant, quand ce dernier en voudra entamer, que vous n'en entendez rien et que vous n'y faites la moindre attention.405-2 Au reste, comme il m'importe de savoir ce que c'est que la convention pour les limites que le comte de Canales doit avoir signée à Presbourg, vous devez faire de votre mieux pour bien approfondir cette affaire, afin de pouvoir m'en faire votre rapport.

Federic.

Nach dem Concept.



405-1 Puebla und Weingarten.

405-2 Vergl. S. 394.