5017. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 17 juillet 1751.

Votre rapport du 10 de ce mois m'a été rendu. Vos réflexions au sujet de la note donnée en dernier lieu aux ministres des cours étrangères à Pétersbourg,409-4 sont bien justes, et l'on ne s'aperçoit que<410> trop que le chancelier Bestushew se sert de tous les moyens dont il peut s'aviser, pour parvenir à son grand but, qui n'est autre actuellement que de rendre la Suède dépendante de la Russie et de l'assujettir à ses volontés souveraines. On reconnaît de plus qu'elle [la Russie] agit de concert en tout ceci avec la cour de Vienne, qui par ses vues particulières use d'une complaisance aveugle envers la Russie.

Au reste, je m'attends à présent que vous m'informiez sur ce qui regarde les affaires de la cour de Danemark, dans quels termes elle est maintenant avec la Russie, si les négociations du comte Lynar vont être rompues ou si les chipoteries dureront, et si ladite cour acceptera l'accommodement proposé avec la comtesse Bentinck. Comme vous n'avez touché que légèrement ces matières depuis quelque temps, il me tarde maintenant d'en savoir quelque chose avec précision.

Federic.

Nach dem Concept.



409-4 Vergl. S. 387.