5093. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 21 septembre 1751.

Il me fera plaisir d'apprendre de quelle manière l'Ambassadeur aura envisagé les ordres qu'en conséquence de votre dépêche du 11 il a reçus de sa cour, touchant les négociations de la cour de Vienne à Naples et celles de l'Angleterre à Madrid. Au surplus, je veux bien vous dire qu'il y a assez longtemps454-4 que j'ai averti la cour de France de toutes ces trames, du dessein dé l'Angleterre de lui débaucher l'Espagne, mais qu'il a coûté de la faire revenir de son opinion que celle-ci n'oublierait jamais ses intérêts au point de se séparer de la France et qu'elle n'avait rien à craindre de ce côté-là.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez adressée par l'exprès qu'on avait envoyé au sieur de Dewitz et qui est arrivé heureusement de retour. Comme je suis très content des pièces que vous y avez jointes,454-5 le conseiller privé Eichel paiera les 18 ducats au banquier Scheel à Berlin que vous avez déboursés à ce sujet. Quant aux autres comptes dont vous faites mention dans le post-scriptum de la susdite dépêche, vous n'avez qu'à vous adresser au département des affaires étrangères, qui ne manquera pas de s'arranger avec vous là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.

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454-4 Vergl. S. 220. 221.

454-5 Vergl. S. 451.