5122. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 9 octobre 1751.

Vos dépêches des 21, 24 et du 28 du mois passé me sont bien parvenues. J'applaudis parfaitement à la manière dont vous avez parlé à la Reine, ma sœur, au sujet du comte Tessin,471-1 et continue d'être toujours du sentiment que je vous ai marqué par mes dépêches antérieures. Il est aisé de pénétrer que le ministre de France penche plutôt du côté du Sénat que de celui de la cour; comme il n'agit probablement qu'en conformité des intentions de sa cour, il faudra bien qu'on y acquiesce et qu'on se garde à ne point choquer de but en blanc la France, comme la seule ressource que la Suède a actuellement pour se soutenir. Enfin, je souhaite et espère que du côté de la cour on usera de toute la prudence possible et qu'on ne fera aucune démarche, avant que d'avoir vu de tous côtés.

Federic.

Nach dem Concept.

<472>

471-1 Vergl. S. 447.