5399. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 31 mars 1752.

Je vous sais beaucoup de gré de ce que vous m'avez informé des propos singuliers que le baron de Koch a tenus au sieur de Dewitz.77-1 Puisque j'aimerais bien que tout ceci fût tiré un peu plus au clair, afin que je sache mieux pénétrer à quelle fin le baron de Koch s'était expliqué de la manière qu'il a faite audit sieur de Dewitz, vous direz de ma part à celui-ci qu'il doit tâcher habilement, et sans qu'il y paraisse de l'affectation ni de propos médité, de renouer la conversation avec le sieur de Koch et, après l'avoir fait s'expliquer encore une fois, lui dire alors que sa cour saurait être persuadée qu'elle ne me trouverait aucunement irraisonnable à tout égard et que j'embrasserais de bon cœur les occasions où je pourrais lui faire plaisir; que pour ce qui regardait l'affaire des dettes de la Silésie, l'on nous trouverait également raisonnables, que nous nous prêterions à tout ce qui serait juste et équitable et ne demanderions rien qui ne soit exactement conforme à la justice et aux dispositions du traité de paix fait entre les deux cours. Il faut que le sieur de Dewitz observe soigneusement alors, quoique toujours sans affectation, la contenance que le baron de Koch tiendra et ce qu'il lui répondra là-dessus, et qu'il vous en avertisse exactement, afin que vous m'en fassiez après votre rapport immédiatement.

Federic.

Nach dem Concept.



77-1 Vergl. die folgende Nummer.