5404. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LEGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 5 avril 1752.

J'ai bien reçu vos dépêches du 21 et du 25 du mois dernier. Il m'a fait plaisir d'apprendre que le crédit du ministre de Bernstorff continue de baisser de plus en plus, mais, comme j'appréhende encore toujours qu'il ne trouve des moyens à le rétablir et que le comte de Moltke ne mette pas assez d'attention pour se tirer cette épine du pied, je crois qu'il conviendrait que vous fassiez insinuer adroitement, et sans que vous y soyez remarqué, au comte de Moltke combien il lui importe de se débarrasser d'un ministre tel que le susdit, qui ne cessera jamais de vouloir pousser sa fortune aux dépens de celle de lui, comte de Moltke.

Quant à la princesse que le roi de Danemark voudra choisir en cas de second mariage, j'ai des nouvelles sûres80-3 que son choix saurait bien tomber sur la sœur cadette du duc régnant de Brunswick, la princesse Julie, par la raison qu'il voudra choisir une princesse d'un âge mûr et qui, outre une conversation solide, puisse avoir soin de l'éducation des enfants du premier lit. Ce que j'ai bien voulu vous confier,<81> quoiqu'avec défense expresse de n'en parler absolument à qui que ce soit, ni de faire apercevoir que vous en êtes informé.

Federic.

Nach dem Concept.



80-3 Vergl. S. 76.