5430. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A LEIPZIG.

Potsdam, 26 avril 1752.

J'ai bien reçu, avec le rapport que vous m'avez fait du 22 de ce mois, le mémoire que le comte Hennicke vous a envoyé avant son départ pour Leipzig touchant les billets à la charge de la Steuer de Saxe dont mes sujets sont en possession. Comme il y a différentes choses dans ce mémoire qui méritent une réflexion mûre, et que les revues des régiments, avec quelques autres affaires de conséquence qui m'occupent actuellement, ne me laissent pas assez de temps pour porter l'attention qu'il faut sur celles qui sont l'objet du susdit mémoire, je me vois obligé de différer à vous marquer mes sentiments là-dessus jusqu'à un temps où j'aurai plus de loisir à le faire précisément. Ce que vous insinuerez au comte de Hennicke avec un compliment convenable de ma part.

En attendant, vous connaissez ma façon de penser à cet égard, et qu'il m'est d'une impossibilité absolue de renoncer à la prérogative stipulée dans le traité de paix des billets de Steuer prussiens, sans causer un préjudice trop notable à mes sujets créanciers et commerçants.

Au reste, puisqu'en conséquence de votre post-scriptum séparé touchant les affaires de Pologne, le concert est pris entre la cour de Dresde et les Czartoryski de vouloir pousser à la Diète future leur projet pour faire entrer la République au traité de Pétersbourg, il faut bien que de notre part nous prenions nos mesures, afin de faire avorter un dessein si pernicieux.

Je ne veux point vous avertir de la nécessité qu'il y a d'observer de bien près le sieur Gross,100-1 pour approfondir ses chipotages avec les ministres saxons, et de vous servir à cet égard de tous les moyens possibles, sachant que le zèle que je vous connais pour mon service et mes intérêts, vous y portera de vous-même, sans qu'il soit besoin de vous en faire souvenir.

Federic.

Nach dem Concept.

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100-1 Vergl. S. 84.