5435. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 2 mai 1752.

Les rapports que vous m'avez faits du 18 et du 21 du mois passé, m'ont été bien rendus. Je suis content que, vu la stérilité des affaires qui sauraient vous donner des objets pour m'en faire vos rapports pendant le temps que Sa Majesté Britannique sera absente de vos lieux, vous ne m'écriviez qu'une fois par semaine, et moins encore, quand vous n'aurez rien à me marquer qui puisse intéresser mon attention. Je suppose que rien n'arrive de conséquence qui méritait que j'en sois instruit incontinent.

Au reste, ce que je vous ai fait communiquer par mes dépêches antérieures104-1 sur le peu de satisfaction que milord Hyndford avait du succès de sa commission à Vienne, m'a été du depuis confirmé, et j'apprends de bon lieu104-2 qu'il s'est exprimé en termes propres là-dessus qu'il voyait bien que la cour de Vienne ne saurait rien faire de bonne grâce, que toute l'Europe était sans doute persuadée que sa mission avait pour objet d'accélérer l'élection d'un roi des Romains, mais qu'on lui avait tenu là un langage si absurde que son maître ne pourrait qu'en être fort fâché, et qu'il aurait bien pu se dispenser de cet envoi extraordinaire; aussi n'attendait-il que le retour de son courrier pour s'en retourner.

Federic.

Nach dem Concept.



104-1 Vergl. Nr. 5431.

104-2 Vergl. Nr. 5436.