5436. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 2 mai 1752.

Si milord Hyndford a accusé juste au sieur de Dewitz touchant le mécontentement qu'il a du procédé de la cour de Vienne à son égard, et que l'Angleterre veut que tout se passe en ordre relativement à l'affaire de l'élection, c'est peut-être l'effet de la déclaration que le ministre de France à Londres, le marquis de Mirepoix, a faite104-3 avant le départ du roi d'Angleterre, que Sa Majesté Très Chrétienne ne s'opposerait pas à l'élection d'un roi des Romains et que ses soins se réduiraient à ce qu'on observât les constitutions de l'Empire dont elle se trouvait garante.

A quoi le roi d'Angleterre doit avoir répondu qu'en songeant à cette élection, il s'était proposé pour but de suivre les lois de l'Empire dans tout ce qui y aurait rapport, et de ne rien entreprendre qui leur fût contraire. C'est ce que j'ai bien voulu vous communiquer pour votre direction; en attendant, je me persuade que, malgré toute la fierté de la cour de Vienne et son mécontentement contre les Anglais, elle<105> sera obligée de plier, en sorte qu'on procèdera doucement à la susdite élection.

Federic.

Nach dem Concept.



104-3 Vergl. S. 91 Anm. 4.