5470. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam,1er juin 1752.

J'ai reconnu avec satisfaction par votre post-scriptum à votre rapport du 26 de mai dernier l'attention et le zèle que vous marquez pour mes intérêts, et je vous sais tout le gré de vos bonnes intentions dans ce que vous m'avez proposé de certaines liaisons à prendre entre moi et le roi de Sardaigne.

L'idée que vous avez conçue sur cela, est bonne en elle-même; mais il y a des obstacles insurmontables qui ne me permettent pas d'en faire usage; premièrement, parceque je sais par expérience que la cour de France a marqué bien de la jalousie, aussi souvent qu'il s'est agi de prendre quelques liaisons secrètes entre moi et le roi de Sardaigne, ladite cour les ayant même traversées sous main.127-2 En second lieu, un traité de commerce avec la cour de Turin ne saurait être d'un grand avantage pour mes sujets commerçants, par les pirateries des Algériens et d'autres Africains auxquelles les vaisseaux de mes sujets seraient exposés dans<128> la Méditerranée, pendant que je ne me serais préalablement entendu avec ces barbares.

Federic.

Nach dem Concept.



127-2 Vergl. Bd. VI, 471. 513. 525. 527.