5596. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Neisse, 14 septembre 1752.

Je vous sais bon gré de la communication que vous m'avez faite du projet d'accommodement entre la cour palatine et celle de Vienne, proposé par le comte Stadion au baron de Wrede.211-2

Comme vous aurez déjà vu, par la dernière dépêche que nous avons eue de milord Maréchal, de quelle manière la cour de France pense sur ce projet et qu'elle l'envisage comme captieux et nullement admissible, vous direz de ma part à M. de La Touche que je me conformerai sur tout ceci à ce que sa cour avisera, et que je règlerai mes démarches touchant ledit accommodement aux sentiments qu'elle fera paraître à cet égard.

Quant à la fâcheuse nouvelle de la mort du sieur Castera, vous avez parfaitement bien rencontré mes pensées là-dessus, et j'ai fait écrire<212> presque en mêmes termes que vous au lord Marécha212-1 pour presser le marquis de Saint-Contest d'envoyer au plus tôt au comte de Broglie quelque habile secrétaire qui eût eu déjà occasion de connaître les affaires de Pologne et les intrigues que la cour de Saxe fait jouer ordinairement aux Diètes, d'autant plus que le comte de Broglie était trop neuf dans ces affaires pour ne point donner prise à cette cour artificieuse. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



211-2 Der mainzische Vermittelungsvorschlag nimmt als Grundlage des Ausgleiches in Aussicht: Zahlung von 1,200,000 Gulden an den Churfürsten von der Pfalz am Tage der einmüthigen Wahl eines Römischen Königs; Restitution der Herrschaft Pleystein; das Privilegium de non appellando illimitatum für alle pfälzische Besitzungen; Anwartschaft auf Ortenau oder ein Lehen von gleichem Werthe. Vergl. s. 179. 197. 203.

212-1 Vergl. S. 209.