5604. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 26 septembre 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 15 de ce mois. Selon les dernières lettres que j'ai reçues relativement à l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, il en paraît partout que, si le projet de cette élection ne s'évanouit pas entièrement, il traînera au moins fort longtemps, d'autant que la France ne paraît pas trop goûter le dernier projet qu'on a. donné au ministre palatin à Hanovre,217-3 et croit d'ailleurs que la cour d'Hanovre n'y eût pris bien sincèrement le chemin, vu qu'elle ne cherchait qu'à lier les mains à l'Électeur palatin et à ses alliés, sans qu'elle s'engageât à rien de son côté.

Quant à la résolution qu'en conséquence de votre rapport les membres de la régence d'Angleterre ont prise de ne plus vouloir faire aucune dépense ultérieure pour la poursuite de l'élection, il faudra voir si milord Hyndford, après son arrivée en Angleterre, ne les fera changer de sentiment là-dessus; mais quoi qu'en arrive, l'affaire en sera toujours plus embrouillée, en attendant que le parti contraire à la cour en Angleterre en profitera pour fronder bien la cour à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.



217-3 Vergl. S. 211.