5674. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 18 novembre 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 8 de ce mois. Que ce soit à l'argent de la France ou à tel autre qu'on est redevable de la rupture de la dernière Diète à Grodno, n'importe; c'est toujours un heureux évènement pour la bonne cause commune que cette rupture; car rien n'est plus sûr sinon que le parti contraire n'a visé cette fois à rien moins qu'à changer totalement le système de la république de Pologne et de la faire entrer dans des vues des plus pernicieuses, s'il avait réussi à faire constater la Diète.

Quant à la récompense à constater pour votre ami relativement à la vente de mes domaines en Hollande, la somme qu'il a demandée en conséquence de votre rapport m'a paru être un peu forte. Il faudra voir de quelle manière il s'expliquera sur ce que vous lui avez répondu. En attendant, il me paraît être bien juste que si votre ami veut sa récompense, il faut bien aussi qu'il fasse par son adresse et savoir-faire que je profite au delà du prix que je vous ai indiqué pour mon ultimatum quand vous étiez à Neisse, en sorte que je sois mis par là à même d'exercer des libéralités envers lui.

Federic.

Nach dem Concept.