5880. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Breslau, 5 mai 1753.

Votre rapport du 28 du mois passé m'a été fidèlement rendu, sur lequel je suis bien aise de vous faire observer que ce n'est point par amour de moi ni de la justice de ma cause quand la cour de Vienne ne paraît point être contente de la démarche faite du ministre d'Hanovre420-1 à Ratisbonne relativement à l'affaire de l'Ostfrise,420-2 mais plutôt de ce qu'elle la regarde contraire à l'autorité de l'Empereur et par où ses prérogatives seraient absolument commises.

Pour ce qui regarde la négociation du baron Beckers, il serait assez fâcheux, si la cour de Vienne ne voulait point goûter les propositions de l'Électeur palatin pour finir l'affaire; car je ne vois alors plus d'expédient pour en sortir heureusement.

Au reste, je vous sais bon gré de tout ce que vous m'avez mandé par le post-scriptum de votre dépêche, au sujet duquel je n'ai rien à vous dire sinon que vous devez continuer à veiller attentivement à tout ce qui regarde les dispositions militaires et à ce que, dans tous les changements qu'on fera des garnisons, il n'y soit caché quelque dessein pour fortifier et augmenter insensiblement le nombre des troupes en Bohême et en Moravie.

Federic.

Nach dem Concept.



420-1 Behr.

420-2 Vergl. S. 416.