<IX> à ses généraux l'édition de 1753, en leur imposant la loi du secret le plus rigoureux. C'est ainsi que, le 20 décembre 1770, il envoya cet ouvrage au général-major de Krusemarck, inspecteur général de la cavalerie du Brandebourg et du pays de Magdebourg, pour tous les généraux de son inspection.a Mais il garda par devers lui le manuscrit original français de 1748; et comme cet autographe fut oublié après la mort du Roi, ce n'est qu'à présent, c'est-à-dire cent huit ans après leur composition, que les Principes généraux parviennent à la connaissance du public sous leur forme primitive.

Nous imprimons le texte autographe de 1748, avec des variantes contenant les additions et les corrections de la traduction allemande de 1753.

Le royal auteur avait décidé de joindre treize plans aux Principes généraux. Les planches originales, gravées sur cuivre, sont conservées à l'état-major général de l'année. Ces planches, à la vérité, ne sont guère en harmonie avec l'impression de notre édition monumentale des Œuvres de Frédéric, et il semble que, artistiquement parlant, il aurait mieux valu en faire dessiner et graver de nouvelles. D'un autre côté, si l'on se place au point de vue plus élevé qui nous dirige dans noire travail, c'est-à-dire, au point de vue historique, il semble préférable de conserver les plans originaux, sur lesquels sans doute les regards du grand monarque se sont arrêtés plus d'une fois; et c'est dans ce sens que Sa Majesté le Roi a daigné résoudre cette question, en ordonnant que les planches originales seraient toutes employées, sans aucun changement, pour en enrichir l'édition que son auguste volonté fait exécuter. Les treize plans forment la première section de l'atlas qui accompagne les Œuvres militaires.


a Voyez J.-D.-E. Preuss, Friedrich der Grosse als Schriftsteller, p. 348 et 349.