<404> ne m'a fait plus de plaisir que la nomination de M. de Séchelles à la charge de contrôleur-général des finances. Je le connais depuis assez de temps,1 et j'ai toujours eu lieu de me louer des sentiments qu'il a marqués à mon égard, de sorte que je crois que nous tirerons bon parti de lui dans le conseil de France. C'est aussi pourquoi mon intention est que vous chercherez l'occasion pour lui faire un compliment de félicitation bien affectueux de ma part, en ajoutant que, dans quelque poste que je le trouvais, mon estime pour lui avait toujours été sans égale. Au surplus, j'ai de bonnes raisons qui me font juger que tout ce changement dans le ministère de France ait été principalement de l'intrigue du prince de Conty, et qu'il aura en conséquence beaucoup d'influence dans les affaires, de sorte que je crois convenir à mes intérêts que vous tâchiez à vous procurer sa connaissance et gagner sa confiance.

Pour ce qui regarde l'évènement de la disgrâce du marquis d'Ensenada, vous vous informerez bien de l'effet que cette révolution dans le ministère espagnol saurait produire, et me manderez si ceux en faveur desquels le roi d'Espagne a disposé des différents départements, sont bien intentionnés pour la France ou s'ils ont du penchant pour l'Autriche et pour l'Angleterre.

Federic.

Nach dem Concept.


6430. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Potsdam, 14. August 1754.

Nach Sr. Königl. Majestät heutiger Retour anhero,2 und da Dieselbe unter andern auch derer Nachrichten erwähnet, so man von dem Fall des Marquis d'Ensenada und dessen Ursachen habe, ist mir zugleich aufgetragen worden, an Ew. Excellenz von Sr. Königl. Majestät wegen zu melden, ob die jetzige Veränderung in dem spanischen Ministerio als eine bequeme Gelegenheit zu nehmen, damit Höchstdieselbe wegen Ihrer an die Krone Spanien noch habenden considerablen Forderung3 vermittelst eines raisonnablen Accommodements gelangen könnten. Es vermeinen daher des Königs Majestät, dass die Sache dadurch einzulenken und wiederum in Bewegung zu bringen wäre, wenn Ew. Excellenz vor Sich und in Dero Namen an den jetzigen Premier-Minister in Spanien schrieben und denselben zuforderst von dem Facto dieser Sache und von dem Grunde der Sr. Königl. Majestät deshalb rechtlich gebührender Befriedigung halber gehörig informireten, mit dem Beifügen, dass man hiesiger Seits zwar verschiedentlich bei dortigem Hofe Erinnerung gethan, dass aber die Sache wegen Hinderungen, die man hier nicht eigentlich wissen könnte, nie



1 Vergl. Bd. II, 508.

2 Der König war am 14. August Nachmittags in Berlin gewesen.

3 Vergl. Bd. VII, 433 ; VIII, 604.