<164> l'importuner encore, mais que c'est indispensable dans la situation présente des affaires dont l'importance exige des explications plus claires que celles qu'elle vient de me donner. Ni les États de l'Impératrice, ni ceux de ses alliés ne sont menacés d'aucune attaque, mais bien les miens. Il faut que l'Impératrice sache, pour ne lui rien dissimuler, que je suis informé, d'une manière à n'en pas douter, qu'elle a fait au commencement de cette année une alliance offensive avec la cour de Russie contre moi. Il y est stipulé que les deux impératrices m'attaqueront inopinément, celle de Russie avec 120,000 hommes et l'Impératrice-Reine avec une armée de 80,000 combattants. Ce projet, qui devait se mettre en exécution dès le mois de mai de cette année, a été différé, à cause que les troupes russes ont manqué de recrues, leurs flottes de matelots et la Finlande de blés pour les nourrir. Les deux