<456>tenus au besoin par le général Treskow avec un détachement d'infanterie de 2,000 hommes et deux bataillons de grenadiers. Si ceux-ci avaient pu arriver assez tôt, j'aurais pu empêcher qu'on ne m'eût rompu les ponts; car, par ma disposition, j'espérais de le faire passer avec la cavalerie de l'autre côté de l'Elbe, et pour lors M. Buccow assurément aurait payé cher les violons. A leur arrivée, on lâcha quelques coups de canon à l'infanterie ennemie, dont le général adversaire s'était servi pour abattre et brûler le pont, et on prétend que ces coups n'ont pas été lâchés sans effet.

Comme la marche et le travail ont été un peu rudes aujourd'hui, et que je manque de pain, je me vois obligé de séjourner demain, après quoi il faudra voir si le poste de Kœniggrætz est attaquable ou non. J'ai remarqué de la tête de mon camp qu'on y travaille encore à force à se retrancher, ce qui marque qu'on n'a pas envie de m'attaquer.

J'envoie demain mes prisonniers avec un détachement à Nachod, où j'ai mandé un autre détachement de Glatz qui viendra les prendre.

Je ne suis pas en état d'en dire davantage aujourd'hui à Votre Majesté, étant extrêmement fatigué moi-même et tout le monde.


8114. AU GÉNÉRAL MAJOR DE MANSTEIN AU CAMP DE TETSCHEN.

Manstein übersendet mit einem Bericht, Lager bei Tetschen 24. September, die bei der Einnahme des Schlosses Tetschen1 gemachten österreichischen Kriegsgefangenen, den Capitän Mittensteller, einen Premierlieutenant und 72 Mann; und übermittelt die eben eingelaufenen Meldungen über die Stellung der Oesterreicher. „Alle diese Nachrichten habe vom Obristlieutenant Strozzi, dessen beständige Activité ich nicht genug rühmen kann; er ist unaufhörlich in Action und giebt sich alle möglichste Mühe, gewisse und sichere Nachrichten vom Feinde einzuziehen.“

[Sedlitz], 25 [septembre 1756].

J'approuve fort toutes les dispositions que vous avez faites pour la garnison de Tetschen. Je ne saurais fournir d'ici la ville de poudre, plomb et canons. Le maréchal Keith, qui est bien plus près, peut les en fournir; un canon ou deux du régiment de Zastrow peuvent y rester. Il faut leur donner pour chaque homme 200 coups à tirer, surtout les munir d'eau de vie, pain, bière, bestiaux etc., ce que le Maréchal peut faire mieux que moi, tant par l'éloignément dont je suis, que par les terribles chemins qui de Peterswalde mènent là, qu'encore par l'escorte que je ne pourrais composer que de hussards, ne pouvant pas détacher de mon infanterie.

Strozzi fait des merveilles, mais tout ceci n'est pas encore assez clair, il faut savoir avec sûreté et précision où est l'armée de Browne. Je soupçonne malice à son incognito, et je crains qu'il ne paraisse tout d'un coup à un endroit où personne ne l'attend. Voilà le principal et qu'il faut savoir absolument.

Je renvoie votre héros de Tetschen avec sa garnison à Wylich, qui le pourra produire au comte Sternberg et devant tous ceux de sa secte. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Vergl. S. 442.