<233>

9187. AU PRINCE DE PRUSSE AU CAMP DE LEIPA.

[Leitmeritz,] 10 juillet [1757].

Mon cher Frère. Depuis hier au soir nous avons un gros corps d'ennemis devant nous, qui s'est campé depuis Wegstsedtel vers Zahorzan. Je ne saurais pas dire si c'est toute l'armée ennemie, ou ce que c'est. Ils ont fait de gros détachements vers Auscha, que je compte de 4,000 hommes. Autant que je saurais deviner, leur dessein va purement de vouloir prendre Tetschen.1

Vous êtes en état de faire de derrière des détachements là, ce que je ne saurais point faire d'ici; ainsi il sera bon et même très nécessaire que vous détachiez un corps de 6 à 7,000 hommes, pour chasser l'ennemi de là et pour faire échouer son entreprise. Je suis avec estime etc.

Federic.

P. S.

La dernière lettre de vous qui m'est parvenue, a été du 7 au 8 juillet,2 que j'ai reçue avec celle que le général Winterfeldt m'a faite de la même date. Je vous ai répondu par une lettre chiffrée du 7 de ce mois et vous ai fait encore une lettre chiffrée de la même date.3 J'espère que toutes ces lettres vous seront heureusement parvenues. Depuis le susdit temps, je n'ai eu aucune nouvelle de vous, ainsi que j'ignore si vous êtes encore dans le même camp, et si le convoi du général Brandes vous est arrivé.4

Nach dem Concept.


9188. AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 5. Juli, über ein Schreiben des hannoverschen Präsidenten Münchhausen, d. d. Hannover 29 Juni. Münchhausen mache im Auftrage seines Souveräns die Mittheilung, dass die Schweden 20,000 Mann ausrüsteten,5 um sie mit französischen Subsidien in Pommern und in die Herzogtümer Bremen und Verden einrücken zu lassen. Podewils hat in seiner Antwort darauf hingewiesen, dass es ein Mittel gebe, um Schwedens Pläne von

Leitmeritz, 11 juillet 1757.

Tout ce que vous remarquez par votre rapport du 5 au sujet des confidences que le baron Münchhausen vous a faites de la part du Roi son maître, m'a déjà été connu; mais la grande affaire est de trouver des moyens prompts et efficaces pour obvier au mal.



1 Vergl. S. 215.

2 Vergl. S. 220. Anm. I. S. 221. Anm. 5.

3 Vergl. Nr. 9170 u. 9171.

4 Der Prinz schreibt, Lager von Leipa 10. Juli, dass ein am 8. Juli von ihm abgesandtes Schreiben zurückgekommen sei, da der Husar die feindliche Linie nicht habe passiren können. Zugleich meldet der Prinz, dass Brandes mit der Augmentation, mit Geld- und Mehltransporten (vergl. S. 195. 197) glücklich eingetroffen sei. Vergl. das Schreiben in den Œuvres Bd. XXVI, S. 130.

5 Vergl. S. 90. 127. 166.