<401>

9391. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.

Buttstädt, 5. October 1757.

..... Der1 Feind ist heute nach Weimar marschiret; vielleicht marschire ich morgen nach Eckartsberga; dann könnte es wohl geschehen, dass ich Sie an mir ziehen müsste.2

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Herzogt. Haus- und Staatsarchiv zu Zerbst. Der obige Zusatz eigen bändig.


9392. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Quartier de Buttstædt, 6 octobre 1757.

Vos dépêches du 14 et du 18 [du mois passé] viennent de m'arriver heureusement aujourd'hui. Si, dans la situation accablante où je me trouve aujourd'hui, tant par le coup de traître que les Suédois me donnent,3 que par cette convention ignominieuse, ourdie par les ministres d'Hanovre et signée par le duc de Cumberland,4 par où l'Hanovre reste foulé par les Français et son armée réduite et anéantie à rien, mais dont le contre-coup retombe sur moi, vu que les Français ont par là les bras libres d'agir de toutes leurs forces contre moi seul, quelque chose peut soulager les peines que j'en ai, ce sont les sentiments vraiment patriotiques que M. de Yorke vous a déclarés confidemment à ce sujet.5 Aussi devez-vous tâcher au mieux de vous conserver l'amitié et la confiance de ce digne ministre, pour en être informé de ce qui se passe dans les affaires.

Vous ne sauriez, d'ailleurs, ignorer ce que nous avons, et tout le monde avec nous, appris de la retraite soudaine et même fort précipitée de l'armée de Russie de la Prusse,6 quoiqu'en commettant tout le mal possible et même des cruautés inouïes contre de pauvres sujets innocents de ce pays-là.7 Comme, jusqu'ici, les vrais motifs de cette retraite sont restés une énigme que personne n'a pu résoudre, je crois que peut-être, en vous servant d'adresse, vous en pourrez apprendre quelque



1 Im Hauptschreiben spricht der König seine Zufriedenheit darüber aus, dass der Prinz folgenden Tages eine halbe Stunde vor Naumburg stehen werde. (Vergl. S. 395. Anm. 4. )

2 Als Antwort auf einen Bericht des Prinzen, d. d. auf dem Felde bei Naumburg 6. October, schreibt der König eigenhändig auf der Rückseite dieses Berichts: „Lassen Sie alles Cantonniren und fatiguiren mir die Truppen nicht umsonst, ich muss sie noch sehr gebrauchen. Heute seind erstlich die Feinde bei Erfurt gekommen, und wor ich nicht sehe, dass ich Sie hier zum Ernst gebrauchen kann, so werde Sie nicht kommen lassen.“ (Zerbst. Arch.). Am 7. bestätigt Prinz Moritz den Empfang dieser „Weisung.

3 Vergl. S. 379.

4 Vergl. S. 353. 354.

5 Der englische Gesandte Yorke hatte dem preußischen Gesandten wiederholt versichert, England werde niemals an der Handlungsweise der Hannoveraner theilhaben, sondern mit aller Energie den König von Preussen zu unterstützen suchen.

6 Vergl. S. 364. 365.

7 Vergl. S. 333. Anm. 1.