<42> chère sœur, ayez bon courage et soyez persuadée que la Fortune protège les fous. Je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Notre chère mère se remet,1 Dieu merci !

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8946. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE GOTTER A MOLSDORF.2

Gotter schreibt, Molsdorf 13. Mai: „Si le gain de trois batailles consécutives et à jamais mémorables a été pour moi un sujet de la plus vive et sensible joie; si la part que je prends à cette moisson de lauriers et à la gloire immortelle qui en revient à Votre Majesté, est des plus sincères et dévouées; si les vœux que j'adresse au Ciel pour la continuation de ces sortes de succès heureux et coups visibles de sa main vengeresse d'injustices, sont des plus zélés et fervents: la rapidité de Vos conquêtes, Sire, n'est pas un moindre sujet de consolation particulière à mon égard, puisque j'ai lieu d'espérer que Votre Majesté, après avoir satisfait avec tant d'exactitude et de promptitude à Sa promesse touchant l'exécution du plan de Ses opérations militaires, aura la bonté de Se souvenir aussi de celle qu'Elle m'a faite de vouloir me faire venir auprès d'Elle à Vienne,3 pour La servir dans cette capitale d'Autriche de quartier-maître général et pour me mettre à même, par l'assignation des arrérages du revenant-bon des postes sur les contributions de ce pays-là, de célébrer ensuite Ses victoires dans celle de Brandebourg. En attendant, Sire, je me vois obligé de passer mon temps bien désagréablement. Mais Vous savez que la perspective d'un meilleur avenir fait aisément supporter et oublier les maux présents.

Je joins ici la lettre que Madame la duchesse de Gotha m'a envoyée dans les accès et transports de son allégresse sur la nouvelle de cette grande journée.“

[Au camp de Prague, mai 1757.]4

Dès que Prague sera pris, je réglerai les contributions Gottériennes.

Federic.

Nach dem Concept.


8947. AU FELD-MARÊCHAL DE KEITH A WELESLAWIN.

Camp devant Prague, 16 mai 1757.

Mon cher Maréchal. Si le rapport que vous avez eu de quelque incursion des hussards ennemis du côté de Melnik, est juste, je ne comprends pas comment ces gens-là ont pu passer; car il me paraît impossible que cela ait pu se faire de ce côté-ci, et il ne m'en est pas encore parvenu jusqu'ici le moindre avis; mais [quand] il en aurait été quelque chose, il faudrait que cela eût été quelque parti de hussards



1 Vergl. S. 28.

2 Hier im gothaischen Gebiete in der Nähe von Ichtershausen war Graf Gotter, der preussische Generalpostmeister, angesessen. Gotter diente deswegen als Vermittler bei Unterhandlungen zwischen Preussen und der herzoglich gothaischen Regierung. Vergl. Bd. XIII, 53; vergl. auch Bd. XII, 177.

3 Gotter war viele Jahre erst als gothaischer, dann als preussischer Gesandter unter Friedrich Wilhelm I. in Wien gewesen. Vergl. auch Bd. I, 467.

4 Die Ausfertigung der Antwort wird etwa am 16. Mai erfolgt sein.