<465> les lois de la guerre? Enfin, il faut que vous soyez demain ici. Tous vos épouvantails sont loin de vous, et je vous assure que vous ne verrez pas seulement d'ennemis. J'espère que cela vous tranquillisera dans votre, marche.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


9470. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCRENSTEIN.1

Leipzig, 27 octobre 1757.

Mon cher Finckenstein. J'ai reçu la lettre que vous m'avez faîte le 25 de ce mois. Je connais la pureté de vos sentiments, mais permettez-moi de vous dire que, si je voulais suivre vos projets et détacher par-ci par-là des troupes, je les éparpillerais toutes et serais en peu de temps accablé. Vous savez mon inclination pour défendre et sauver mes fidèles sujets partout contre les oppressions de mes ennemis; mais, puisque mes forces ne suffisent pas de le faire également partout, il faut que je n'embrasse que les principaux objets et les lieux où le danger paraît le plus éminent. Voilà pourquoi je viens de réunir le corps du maréchal de Reith et des princes Maurice et Ferdinand, les deux corps d'armée sous les ordres des princes de Soubise et de Hildburghausen s'étant joints pour marcher des deux côtés de la Saale, l'un sur Leipzig et l'autre sur Halle, afin de tomber réunis sur Magdebourg et peut-être sur Berlin. Voilà pourquoi je les attends, afin de les engager à une affaire décisive, pour avoir au moins d'un côté les bras libres et de pouvoir protéger alors mes provinces d'un autre côté le plus pressant.

J'approuve fort ce que vous avez fait expédier à Michell.2

Quant aux Suédois, il faut prendre patience une quinzaine de jours, pour agir alors d'autant plus vigoureusement contre eux. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Finckenstein befand sich auf der Reise von Berlin nach Magdeburg. Der Bericht vom 25. ist aus Brandenburg datirt; am 28. erfolgte die Ankunft des Hofes und der Minister in Magdeburg.

2 Michell sollte in London darauf dringen, dass Robert Keith (vergl. S. 447) als Botschafter nach Petersburg gesandt werde und Vollmacht erhalte, dem russischen Hofe grosse Anerbietungen zu machen, um ihn von der Verbindung mit Oesterreich zu lösen.