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8907. A LA REINE-MÈRE A BERLIN.

[Au camp de Prague, mai 1757.]

Mes frères et moi, nous nous portons encore bien. Toute la campagne risque d'être perdue pour les Autrichiens, et je me trouve libre avec 150,000 hommes. Ajoutez à cela que nous sommes maîtres d'un royaume qui est obligé de nous fournir des troupes et de l'argent. Les Autrichiens sont dispersés comme de la paille au vent. J'enverrai une partie de mes troupes pour complimenter Messieurs les Français, et je vais poursuivre les Autrichiens avec le reste de mon armée, etc.

Federic.

Nach dem Abdruck in den „Œuvres diverses“ , Bd. III vom Jahre 1761. Ein handschriftlicher Text liegt nicht vor.


8908. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.

Camp de Prague, 6 mai 1757.

Monsieur mon Frère. Le projet que j'ai envoyé à Votre Majesté,1 a été exécuté avec tant de précision que nous avons enlevé les plus considérables magasins de l'armée autrichienne, que l'armée des ennemis, fuyant devant nous de tous les côtés, est venue se réfugier à Prague. Le maréchal Schwerin a passé l'Elbe à Brandeis, j'ai passé hier la Moldau à Rostok, et, après m'être joint avec le Maréchal, nous avons marché sur l'ennemi. Notre gauche a tourné sa droite; après un terrible combat d'infanterie, nous sommes venus à bout de séparer son armée; nous en avons chassé une partie au delà de la Sazawa, et l'autre s'est réfugiée à Prague. J'ai perdu le maréchal de Schwerin, un des plus grands généraux de ce siècle, M. de Browne est blessé dangereusement; je suis encore hors d'état de rendre compte des détails de cette action; tout ce que je peux assurer Votre Majesté, c'est qu'elle est aussi décisive que possible. Je suis avec la plus haute estime et considération, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im König]. Staatsarchiv zu Hannover. Eigenbändig.


8909. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague, 7 mai 1757.]

Mon cher Maréchal. Il ne nous reste de consolation après les pertes que nous venons de faire, que de prendre prisonniers les gens qui sont à Prague. Voilà notre objet principal. Si Browne, le prince Charles et leur armée est enfermée à ne pouvoir sortir de là, nous les obligerons à se rendre, et alors je crois que la guerre sera finie. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Vergl. Bd. XIV, 487. 488.