10187. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Quartier de Klinge, 3 août 1758.

J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite en dernier lieu, avec celle que vous m'avez écrite conjointement avec le comte de Podewils. Je suis bien fâché de l'échec que les Hessois ont eu contre Soubise;148-3 je ferai tout ce que je pourrai, mais il est fâcheux, que, quand je ferme un trou, il s'en ouvre un autre, et il m'est impossible de répondre qu'il n'arrive par-ci par-là quelque malheur.

Je quitte la Bohême, pour être plus à portée au comte Dohna. S'il sera possible, je ferai quelque excursion vers Dohna, pour me joindre à lui avec quelque renfort que je lui amènerai, pour aller alors tout droit aux Russes et les combattre vivement. Cela fait, je retournerai,<149> moi, incessamment ici et renverrai Dohna pour marcher droit aux Suédois. Gardez-moi, en attendant, sur ceci le plus grand secret encore.

Il faut avoir patience et attendre les mois d'août, septembre, octobre, novembre et décembre. Avec beaucoup d'ennemis, on ne peut pas faire dans un moment donné ce que l'on veut; mais ce qui ne se fait pas d'abord, réussit conla Sputa,149-1 et vous pouvez compter que je ne ménagerai ni moi ni mes troupes.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



148-3 Vergl. Nr. 10185. Anm. 3.

149-1 So; statt collo sputo.