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Uebrigens wird nöthig sein, dass der Garnison zu Schweidnitz das Brod gegeben werde.

Friderich.

Nach dem Concept.


12133. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Meissen, 4 juin 1760.

J'ai reçu votre lettre du 1er de ce mois. Je vous suis très obligé de la bonne volonté que vous me marquez;1 il est sûr que, si l'on pouvait chasser Laudon de la Silésie, que ce serait une chose très avantageuse; mais je doute qu'il y entre avec toutes ses forces, avant que les Russes n'entreprennent leurs opérations. Selon les lettres qu'on m'écrit et qui sont ci-jointes,2 on croit qu'ils pourront se mettre en marche le 8 de ce mois; ainsi, si vous allez du côté de Frankenstein, vous vous éloignerez trop de Glogau et de la Nouvelle-Marche. Je crois donc que, pour aller au plus sûr, il vaudra mieux que vous suiviez le projet que vous m'avez écrit dans votre dernière lettre,3 c'est-à-dire, d'attendre que ces gens-là se mettent en marche, et d'aller à la rencontre d'un de ces deux corps, indifférent quel que ce soit. Si vous pouvez les battre en détail, c'est toujours le plus sûr; une affaire de cette nature dérangerait toute leur campagne, et pourrait vous mettre en état de vous joindre alors au général Fouqué et d'accourir aux endroits les plus pressés.

Cependant, je me flatte encore toujours que dans peu les nouvelles de l'Orient dérangeront les mesures de nos ennemis; si cela manque dans ce moment, il sera bien difficile, pour ne pas dire impossible, de soutenir la gageure pendant cette année-ci, à moins d'évènements extraordinaires.

Daun a formé trois corps: un de 10 bataillons sous Brentano à Dippoldiswalde, un de 20 bataillons à Plauenschen Grund, un à Radeberg de 15 bataillons. Lacy avait fait une tentative sur le régiment de Zieten, mais il n'a point réussi. Les troupes des Cercles sont encore du côté de Coburg, mais j'apprends que les troupes françaises se mettent en marche pour entrer dans leur camp, ce qui obligera le prince Ferdinand de s'opposer uniquement à elles, et ce qui donnera la faculté au prince de Deux-Ponts de pouvoir marcher. Je crois qu'elles prendront leur marche sur Erfurt et Naumburg. Pourvu que je puisse battre les troupes de l'Empire ou le corps de Lacy et de Beck, je pourrais alors porter du secours d'un côté ou autre; mais, sans un pareil préalable, je n'ose rien détacher de ce pays-ci, à moins d'abandonner les pays de Magdeburg, les magasins de Torgau et de Wittenberg, et d'exposer toute la Marche.



1 Der Prinz hatte geschrieben: „Si Laudon entre en Silésie par Frankenstein, voulez-vous que j'y marche?“

2 Bericht Reimers, d. d. Danzig 28. Mai.

3 D. d. Sagan 30. Mai, vergl. Nr. 12127.