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945. AU MARÉCHAL COMTÉ DE SECKENDORFF A FRANCFORT SUR-LE-MAIN.

Berlin, 3 août 1742.

Monsieur le maréchal comte de Seckendorff. Vous recevrez ci-clos, à cachet volant, la réponse à la lettre que vous m'avez remise de la part de Sa Majesté Impériale, en date du 26 juillet passé. Je compte que Sa Majesté sera satisfaite de son contenu, et que vous ne le serez pas moins des sentiments d'estime et de considération que j'ai marqués pour, votre personne. Ces sentiments étant très sincères, je me ferai en tout temps un véritable plaisir de vous le confirmer, et de vous convaincre en toute occasion de la bienveillance et de l'affection avec laquelle je serai constamment votre bien affectionné ami

Federic.

Nach dem Concept.


946. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE PODEWILS A LA HAYE.

Potsdam, 4 août 1742.

J'ai appris par votre dépêche du 29 juillet ce qui s'est passé à l'occasion de la lettre que milord Stair a. reçue du prince Guillaume de Hesse-Cassel.1

Il me semble qu'il n'y a rien mieux fondé en raison, et rien de plus équitable, que ce que l'Empereur demande touchant l'évacuation de la Bavière et la cessation des hostilités à faire d'abord quand les troupes françaises évacueront la Bohême, et qu'on convienne ensuite de bonnes médiations à régler les différends qui resteront. Ce que vous devez insinuer à milord Stair, et vous n'oublierez jamais, aussi souvent que l'occasion se présente, de recommander les intérêts de l'Empereur, autant que les circonstances le veulent permettre, afin que, par l'entremise de l'Angleterre et de ses amis, l'Empereur soit rétabli dans ses États héréditaires. Je me saurais vous cacher que je ne suis pas infiniment édifié de ce que vous, marquez si peu d'empressement pour faire goûter d'une manière bien ménagée des propositions si justes et si équitables que celles que l'Empereur vient de faire, quoique vous soyez assez instruit de mes intentions là-dessus. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


947. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Potsdam, 4 août 1742.

J'ai vu par votre dépêche du 29 juillet passé les réflexions que milord Carteret a faites sur les propositions faites de là part de la



1 Vergl. Droysen V, 2, 16.