<203> m'entendre avec ladite cour, et que je ne ménagerais ainsi ni argent ni soin pour renouer avec la Saxe; mais vous ajouterez que nonobstant de tout cela je ne pourrais pas encore me flatter d'y réussir. Quant aux intrigues de la cour de Dresde à la diète dc Pologne qui va s'ouvrir, je veux bien vous dire que je n'en suis pas trop embarrassé, et ayant un parti bien fort en Pologne, j'ai lieu de me flatter que la Diète se tournera selon que je le trouverai à propos, sans que je donne des soupçons aux Saxons, et sans causer la moindre jalousie à mes autres voisins. D'ailleurs, jusqu'à présent, je n'ai pas lieu de craindre que la cour de Dresde réussisse dans ses vues.

Ce que je souhaite d'ailleurs, c'est ce que la France ait si peu à craindre des intrigues des Autrichiens et des Anglais que j'ai de celles des Saxons en Pologne; mais j'avoue franchement que, plus j'y pense, plus je suis frappé de ce que les Français ont abandonné les Génois, avec leur banque, leurs trésors et leurs autres ressources infinies, à la discrétion des Autrichiens, puisqu'on leur donne par là non seulement toute la campagne, mais leur fournit encore de quoi soutenir commodement toute la guerre.

Federic.

Nach dem Concept.


2363. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Berlin, 6. October 1746.

Ew. Excellenz habe auf allergnädigsten Befehl Sr. Königl. Majestät melden sollen, wie Höchstdieselbe wollen, dass dem Herrn Grafen Podewils zu Wien, und wo es sonsten etwa nöthig sein möchte, von der Arretirung des von Ferber1 einiges Avertissement gegeben werden sollte.

Nächstdem wollen Se. Königl. Majestät, dass dem Herrn von Chambrier nochmalen2 geschrieben werden sollte, wie Höchstdieselbe eine Mariage zwischen dem Dauphin und einer Prinzessin des Königs von Polen so übel nicht fänden, indem dadurch letzterer von der grossen Intelligence mit dem russischen und wienerschen Hofe abgezogen, mithin dadurch Frankreich und durch solches der Partie Sr. Königl. Majestät zuwachsen würde, obgleich Höchstdieselbe wohl wüssten, dass nicht allemal die Mariages die Interessen derer Puissances lenketen; inzwischen der von Chambrier auf solchen Fuss mit dem Marquis d'Argenson sprechen sollte. An den Herrn von Klinggräffen nach Warschau sollte davon Nachricht gegeben und ihm committiret werden, den Graf Brühl darüber



1 Früher preussischer Resident in Danzig; in der Nacht zum 4. October in Berlin festgenommen und demnächst vor einen aus dem Etatsminister von Cocceji, dem Geh. Justizrath Ulrich, dem Obergerichtsdirector von Jariges und den Oberauditeur von Pawlowsky zusammengesetzten Gerichtshof gestellt, der ihn wegen Hoch- und Landesverrath zum Tode verurtheilte. Am 22. October in Spandau enthauptet.

2 In näherer Ausführung einer in einem Erlasse aus dem Ministerium vom 4. October enthaltenen kurzen Weisung. Die Anregung gab eine Aeusserung d'Argenson's gegen Chambrier (Bericht vom 23. Sept.).