<79> de félicitation sur l'élévation du Prince son époux à la dignité impériale, et des protestations les plus persuasives de la vive satisfaction que je sentais de voir notre ancienne amitié rétablie; que la principale attention de mon règne et une de mes plus douces occupations était et serait constamment de cultiver des liens si précieux et d'en resserrer de plus en plus les nœuds, ne doutant point que l'Impératrice n'y répondît de son côté avec le même empressement, et persuadé que nos deux maisons trouveraient toujours leur compte dans une pareille union étroite, ainsi qu'elles avaient fait ci-devant, leurs véritables intérêts étant naturellement les mêmes. Dans l'une et l'autre audience, le comte de Podewils ajoutera un compliment relatif à sa personne, qu'il s'estimait heureux d'être honoré d'une pareille commission à la première cour de l'Europe; qu'il espérait de s'en acquitter à la satisfaction de Leurs Majestés Impériales, et qu'il ferait tous les efforts pour mériter l'honneur de leur bienveillance et de leurs bonnes grâces.

7° Il demandera ensuite audience auprès de l'Impératrice douairière, si tel est l'usage présent de la cour de Vienne; et, en remettant à cette Princesse la lettre de créance qu'il trouvera à la suite de cette instruction, il lui fera de ma part un compliment poli et obligeant pour l'assurer de ma considération distinguée et de mon attention à cultiver l'honneur de son amitié; qu'ayant celui d'être étroitement lié avec elle par des nœuds de parentage,1 je me flattais qu'elle ne discontinuerait point de travailler comme par le passé à l'affermissement de la bonne harmonie et de l'étroite union qui venait d'être heureusement rétablie entre l'Impératrice sa fille et moi; et qu'à mon tour, j'aurais toujours une attention extrême à lui donner fréquemment des marques réelles et convaincantes de ma haute considération pour elle et de ma sincère amitié.

8° A l'égard de l'archiduc Joseph, il s'informera de ce qu'étiquette porte. Si la coutume veut que les ministres étrangers aillent le voir et lui faire des compliments, il s'y conformera.

9° L'usage étant à Vienne que les ministres étrangers soient munis de lettres d'adresse pour ceux de la cour impériale, le comte de Podewils en recevra à la suite de la présente pour les comtes d'Ulfeld, de Colloredo, de Kinsky, de Harrach et de Wurmbrand. Il aura soin de les leur remettre et de les accompagner d'un compliment assortissant qu'il serait superflu de lui suggérer. Il ne fera nulle difficulté de leur rendre la première visite, si tel est l'usage, sur lequel il se règlera en tout ce qui regarde le cérémoniel. Il s'appliquera de toutes ses forces à s'insinuer dans l'esprit de tous les ministres de la cour de Vienne et à gagner leur confiance, mais surtout celle des comtes d'Ulfeld, de Harrach et de Kinsky, qui par leurs différents départements ont une influence directe dans les affaires qui m'intéressent, et il tâchera de les



1 Die Kaiserin-Wittwe Elisabeth, geborne Prinzessin von Braunschweig, war die Tante der Königin von Preussen.