2469. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

<273>

Podewils berichtet, Berlin 23. December: „Le général comte de Bernes s'étant rendu hier après-midi chez moi, je lui ai montré272-3 le traité de l'an 1728 entre feu le Roi et l'empereur Charles VI, aussi bien que la déclaration du dernier de l'an 1731 en original, et la convention de 1739 entre cet Empereur et la France en faveur de la maison de Sulzbach, contre la teneur du traité de 1728, en copie. J'ajoutai qu'il était fâcheux que dans des choses aussi positives et claires comme la stipulation de la garantie de l'Empire de la paix de Dresde, il fallût entrer dans de si longues et ennuyantes discussions... Je passai ensuite à l'analyse du dernier mémoire de la cour de Vienne, pour détailler l'insuffisance des arguments et des

Potsdam, 25 décembre 1746.

Je suis très content de tout ce que vous venez à me mander, touchant l'entretien que vous avez eu le 22 de ce mois avec le général comte de Bernes. Vous y avez joué fort bien votre rôle, et j'espère que cela ne laissera pas de faire un bon effet. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Vous avez fait tout ce que j'aurais voulu vous dicter.

échappatoires sur lesquels on appuyait le plus; je lui dis aussi qu'on travaillait à une ample réponse“ … Bernes répondit „qu'il avouait n'avoir point été informé de toutes les circonstances que je venais de lui détailler; qu'il ne doutait point que, quand sa cour en serait informée à fond par la réplique que nous allions faire, on n'y fît de sa part toute l'attention imaginable … Enfin, Bernes parut fort ébranlé de tout ce que je lui dis, et peu s'en fallut qu'il ne donnât tort à sa cour dans cette affaire.“

 

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



272-3 Vergl. S. 259.