2527. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 10 février 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 24 du janvier dernier. Malgré ce que vous croyez des fréquents envois de courriers entre les cours de Pétersbourg et de Dresde, vous ne laisserez pas de chercher à bien démêler ce qui en est le véritable objet. Quant à la note que le Grand-Chan<317>celier vous a fait remettre, et que vous m'avez envoyée à la suite de votre dépêche, je vous dirai que vous devez y répondre, en termes honnêtes et polis, que j'étais prêt à donner le congé au lieutenant de Reutern, pourvu qu'on voulût avoir la complaisance réciproque de laisser partir librement mon capitaine de Stackelberg, pour retourner à Stettin auprès du régiment où il est en service, et de m'envoyer le congé pour le colonel de Manstein, comme aussi de permettre au jeune Tresky, sergent dans le corps des cadets, de se congédier et retourner auprès de son père, qui le désire extrêmement. Vous ajusterez votre réponse d'une façon fort polie et sans qu'il y entre quelque chose de choquant, nonobstant le passage un peu impertinent de la note où l'on prétend me taxer d'avoir puni injustement le lieutenant Reutern. Au reste, la visite dont Sa Majesté Impériale a honoré le Grand-Chancelier, est apparemment une suite du mariage de son fils avec la nièce du comte Rasumowski et une marque de son crédit affermi, de même que l'événement dont vous croyez la possibilité assez éloignée encore.317-1 Ce que je ne vous dis cependant que pour votre direction seule.

Federic.

Nach dem Concept.



317-1 Bezieht sich auf die Eventualität eines Rücktrittes des Grafen Woronzow.