2528. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 10 février 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 30 du janvier dernier. Je suis très satisfait de la façon dont vous vous êtes pris pour vous entretenir avec le sieur Pâris-Duverney; on ne saurait jamais mieux faire que vous avez fait.317-2 A présent, il faudra que vous cherchiez à lui parler encore, sous le prétexte de le remercier de ma part du livre qu'il avait bien voulu m'envoyer par vous,317-3 et en lui disant mille politesses sur son personnel, vous tâcherez à le faire s'expliquer encore sur toutes sortes de matières intéressantes. Ce que vous m'avez appris de la première conversation que vous avez eue avec lui, m'a été fort instructif à plusieurs égards, et j'en ai entre autres compris aisément les vues que le maréchal de Saxe peut avoir quand il ouvrira la campagne. Entretenez donc soigneusement cette confidence, dont vous saurez tirer plus de lumières que de tout ce qu'il y a de ministres en France, qui ne vous parleront jamais si intelligiblement que le sieur Duverney vous l'a fait. Au reste, vous n'oublierez pas de m'envoyer son livre sur le commerce.317-4

Federic.

Nach dem Concept.

<318>

317-2 Pâris-Duverney hatte dem Gesandten u. A. gesagt: „M. le maréchal de Saxe ne sera pas, je vous assure, sur la défensive … Le duc de Cumberland en veut découdre; M. le maréchal de Saxe fera toujours la moitié du chemin, mais qu'il prenne garde de ne pas faire quelque fausse manœuvre, car M. le maréchal de Saxe en profitera sûrement.“

317-3 Vergl. S. 281 Anm. 1.

317-4 Chambrier hatte das Buch seinem Berichte noch nicht beigeschlossen.