<135>choisiront, et qu'étant une fois battus, ils seront obligés de se replier sur la Haute et la Basse-Autriche, ne pouvant occuper les camps de Tabor et de Budweis, dont je me serai rendu le maître avant eux. Cette campagne devra se finir, en prenant les quartiers d'hiver le long des montagnes qui font les frontières le long de l'Autriche. En attendant, le général Marwitz entrera avec un corps de 24,000 hommes en Moravie et s'emparera d'Olmütz, pour couvrir de ce côté-là la Silésie contre les incursions des Hongrois.
L'année d'après, je pourrai ensuite avancer avec mon armée jusqu'au Danube, et me porter même du côté de Vienne, s'il en est besoin.
Les mouvements qui peuvent faire manquer ou altérer ce plan, peuvent être, si les Autrichiens, au lieu de venir en Bohême, rétrogradaient du Rhin vers la Bavière et la Haute-Autriche, et qu'ils y attendissent patiemment le secours que le prince de Lobkowitz pourrait leur envoyer de l'Italie, pour attaquer les Prussiens au commencement de l'année 1745, par une campagne précoce.
En ce cas-là, je mettrai mes troupes de bonne heure en quartiers d'hiver, et, au commencement du mois de mars, je ferai une marche pour tomber sur les quartiers des ennemis et les dissiper.
Le corps que j'aurai en Moravie, ne peut et ne doit opérer plus avant qu'Olmütz, à cause que ce corps doit servir plutôt pour défendre la Silésie que pour agir offensivement, à moins que les principales forces de la reine de Hongrie ne se dirigeassent de ce côté-là, auquel cas, ma grande armée pourra s'y porter de même.
D'autres inconvénients qui pourraient arriver encore, seraient, si les Impériaux, voyant les Autrichiens occupés de mon côté, ne savaient pas mieux profiter du bénéfice du temps que de s'amuser au siège d'Ingolstadt. Dans ces sortes d'expéditions, il faut profiter du premier moment de surprise où est l'ennemi, et ne point lui laisser le temps de se reconnaître; ainsi, mon opinion est que les Impériaux pourraient avancer jusqu'à Schserdingen et Braunau. Après quoi, il est nécessaire que la distribution de leurs quartiers d'hiver se fasse de façon qu'on puisse promptement assembler les troupes en cas d'attaque de l'ennemi.
Un autre des inconvénients qui pourraient arriver, serait, si les Autrichiens, se recognant en Autriche, voulaient ouvrir une campagne précoce et tomber d'un côté de front sur les Impériaux, et de l'autre côté les faire prendre en flanc par un détachement du prince de Lobkowitz qui pourrait les attaquer du côté du Tirol; et il sera nécessaire de penser, comment on pourrait se tirer de cet embarras, si pareil malheur venait à arriver.
Nach dem Concept.