<45>Mérite, dignité, naissance,
Rien n'exempte de la souffrance;
Dans nos destins le mal prévaut.
Je vois enchaîné Galilée,
Je vois Medicis exilé
Et Charles sur un échafaud.“

Le sujet choisi par Menzel pour l'illustration de cette ode, est Galilée dans sa prison. Le grand penseur est enchaîné par une chaîne trop courte, qui l'empêche de tracer ses figures géométriques sur la paroi encore libre du mur, avec un clou qu'il a trouvé dans son cachot.

LXXXIV.

Un héros, aux formes athlétiques et nues, gravit un rocher escarpé, en poussant devant lui de toutes ses forces une lourde pierre, qu'il soulève par un bout. L'artiste symbolise ainsi la tâche ardue que le roi poète trace à son peuple dans ces vers de l' „Ode aux Prussiens“ :

„Héros, vos grands exploits élèvent cet empire,
Soutenez votre ouvrage, ou votre gloire expire.
D'un vol toujours rapide il faut vous élever;
Et monté près du faîte,
Tout mortel qui s'arrête
Est prêt à reculer.“

LXXXV.

Le comte Brühl, ce ministre saxon, opulent, ami du luxe, est ici représente richement vêtu et dans une attitude pleine d'élégance. Il a à la main le bâton de maréchal. Sur ses traits et dans ses yeux passe comme un sourire d'homme de cour. On dirait qu'il a écouté les vers ironiques de l' „Ode au comte Brühl“ , composée en 1766, par lesquels Frédéric II l'invite à renoncer à ses grandeurs et