<52>Que les grands ne sont pas plus fortunés que lui.

La vignette est une figuration éloquente de la pensée du roi: deux mains soulèvent une couronne posée sur un coussin, et la tournent de façon à en montrer l'intérieur. On voit que les cercles d'or qui, au dehors, étincellent de pierres écieuses, sont garnis en dedans de pointes de fer, qui meurtrissent douloureusement la tête ceinte du diadème.

LXXXXIX.

Le dessin de Menzel montre réunis les portraits plein de vérité et de caractère des grands capitaines que le roi célèbre dans son „Poème de l'Art de la guerre“ , comme les maîtres en cet art. César est au centre du groupe; à gauche Turenne et le prince Eugène; à droite Maurice d'Orange et Gustave-Adolphe de Suède.

C.

Des cartes à jouer, froissées et écornées; sur l'une d'elles gît une abeille morte, couchée sur le dos; à côté, une couple de dés. L' „Epître à mon frère Henri“ , à laquelle cette vignette symbolique sert d'illustration est une description vive et mordante des plaisirs vains de la société d'une capitale, parmi lesquels les jeux de hasard tiennent une grande place.

Ces plaisirs n'ont que trop d'attraits pour le prince auquel l'épître est adressée. Quant â l'auteur, il vante l'agrément qu'il trouve dans le commerce de quelques amis choisis. L'abeille morte symbolise sans doute le travail tué par le jeu.