LXII.

On voit, dans cette vignette, un superbe divan, d'une élégance princière, dont les pieds reposent sur les têtes rasées d'une troupe d'esclaves courbés à terre; au-dessus, un baldaquin garni d'hermine supporté par des hallebardes.

<36>L'artiste symbolise ainsi l'erreur et le vice fondamental que Frédéric II, vers la fin de sa dissertation sur l' „Etat présent du corps politique de l'Europe“ , reproche aux princes de son époque, et qui consiste à croire „que Dieu à fait exprès, par une attention toute particulière pour leur grandeur, leur félicité et leur orgueil, cette multitude d'hommes dont le salut leur est commis, et qui ne sont que les instruments et les ministres de leurs passions déréglées.“