<34>Menzel a incarné l'idée principale de ce poëme en un groupe composé d'un grossier et lourd Moscovite, installé à son aise sur les coussins du trône de Pologne, et du petit et malingre Stanislas, qui se serre craintivement contre son athlétique protecteur; un Polonais cherche à leur arracher le manteau d'hermine, et menace, le sabre au poing, le Russe qui, de son côté, brandit le knout.

CXXXVIII.

Cette vignette n'est pas une traduction directe du texte du „Dialogue des Morts“ écrit par Frédéric II, dans lequel le ministre danois, Struensée, qui fut décapité, et le duc de Choiseul, l'homme d'état français, encore vivant, mais „civilement mort“ , s'entretiennent de leurs méfaits et exposent leurs plans ambitieux et leurs principes criminels, à la profonde indignation de Socrate.

Le dessin montre une armoire vitrée, dans une espèce de „Musée des Souverains“ . Devant, deux visiteurs, conduits par le gardien de la galerie, contemplent avec une admiration naïve les manteaux, les perruques, les coiffures des princes et des chanceliers, dont leur guide a l'air de leur raconter l'histoire; ceux qui ont porté autrefois cette défroque, semble-t-il leur dire, sont aujourd'hui morts ou disparus; dépouillés de leur grandeur, renversés ou décapités, ils ont reçu le salaire de leurs actions.

CXXXIX.

Le dessin de Menzel se rapporte à la fois à l' „Ecole du Monde“ et à la comédie en un acte qui la précède, „Le Singe de la Mode“ , écrite en 1742. L'artiste n'a pas représenté une scène ou un personnage déterminé de ces comédies, mais il a symbolisé l'activité littéraire du héros de la guerre de Silésie, en nous montrant Frédéric II ayant ôté les plaques de son armure qui protégeaient ses jambes, et occupé à attacher à ses pieds les socques du poète comique; la Muse, assise sous un laurier, le regarde, en souriant, à travers les ouvertures d'un masque comique.