<206> mais elles ne passèrent jamais onze mille hommes. George-Guillaume laissa, en mourant, la milice suivante à son fils :

INFANTERIE.CAVALERIE.
NOMS DES RÉGIMENTS.NOMBRE DES FANTASSINS.NOMS DES RÉGIMENTS.NOMBRE DES CAVALIERS.
Burgsdorffa800Goldackerd900
Krachtb600Lütke600
Volckmann800Rochowe1000
Trotha1200  
Goldackerc200  
Total des fantassins3600Total des cavaliers2500

Frédéric-Guillaume parvint à la régence dans un temps de calamité. Pour soulager ses provinces, épuisées d'hommes et d'argent, il fit une réforme dans ses troupes : la cavalerie, sur ce qu'elle refusa de lui prêter le serment ordinaire, fut congédiée; et l'Électeur, afin de s'en faire un mérite auprès de l'Empereur, lui céda deux mille chevaux; l'Électeur ne conserva que deux cents maîtres et deux mille fantassins, qui formaient les régiments des gardes, de Burgsdorff, de Trotha et de Ribbeck.

Frédéric-Guillaume fut le premier électeur qui entretint à son service un corps d'armée discipliné régulièrement. Les bataillons d'infanterie étaient composés de quatre compagnies, à cent cinquante têtes chacune; un tiers du bataillon était armé de piques, le reste avait des mousquets; l'infanterie portait des habits d'ordonnance et des manteaux. Les cavaliers se pourvoyaient eux-mêmes d'armes et de


a Conrad Burgsdorff, colonel.

b Didier Kracht, colonel.

c Hermann Goldacker.

d Hartmann Goldacker.

e Ce colonel Rochow appartient à l'infanterie, et doit être rangé entre Volckmann et Trotha.