<208> infanterie monta jusqu'à dix mille six cents hommes, consistant dans les régiments des gardes à pied, du grand maître d'artillerie Sparr, de Waldeck, Groote, comte de Waldeck, Kalckstein, Klingspor, Taubenkehr,a Götze, Hugt et Ellenberg :b pendant tout le cours de la guerre, que ce prince fit avec les Suédois en Pologne, Waldeck, en qualité de lieutenant-général, commanda les troupes sous lui. Une partie de cette armée suivit l'Électeur en Pologne : le reste des troupes fut distribué dans les provinces.

Après que Frédéric-Guillaume eut fait sa paix avec les Polonais, il secourut le roi de Danemark, que Charles-Gustave assiégeait à Copenhague : il marcha en personne dans le Holstein, à la tête de quatre mille hommes d'infanterie, et de douze mille chevaux, dont la moitié était composée des cuirassiers de l'Empereur.

Après la paix d'Oliva, l'Électeur fit encore une réduction dans ses troupes; mais elle ne fut pas considérable : il entretint depuis un nombre de généraux, ce qui prouve bien qu'il devait avoir des soldats à proportion. Le maréchal Sparr est le premier qui ait porté ce caractère dans le service de Brandebourg; les généraux qu'il avait alors étaient : Derfflinger, grand maître d'artillerie; lieutenants-généraux : le prince Jean-George d'Anhalt, le comte Dohna, le baron de Kannenberg et le sieur de Goltz; généraux-majors : les sieurs de Pfuel, de Bär,c de Görschen,d de Quast, d'Eller, de Spaen et de Trotha.

Lorsque la guerre de 1672 commença, l'Électeur entretint vingttrois mille cinq cent soixante-deux hommes; l'armée qu'il conduisit en Alsace au secours de l'Empereur, était de dix-huit mille combattants; il augmenta ensuite ses troupes jusqu'au nombre de vingt-six mille hommes, et s'en servit dans ses campagnes glorieuses de la Poméranie, qu'il conquit, et de la Prusse, dont il chassa les Suédois.


a Christoph-Frédéric de Dobeneck, colonel.

b Jonas baron d'Eulenbourg, colonel.

c Bawyr.

d Görtzke.