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Compagnies de garnisons 18.

CAVALERIE.
NOMS DES RÉGIMENTS.ESCADRONS.NOMS DES RÉGIMENTS.ESCADRONS.
CUIRASSIERS.    
Gardes du corps4Total des cuirassiers.29
Gendarmes1   
Régiment du corps3DRAGONS.  
Prince royal3Régiment du corps4 
Margrave Frédéric3Margrave Albert4 
Wartensleben3Ansbach4 
Heiden3Derfflinger4 
Schlippenbach3Pannwitz4 
Baireuth3Von der Albe4 
Katte3  24
Total des cuirassiers29Total de la cavalerie 53

Le total de cette armée pouvait faire trente mille combattants.

Au commencement de ce siècle, l'usage des piques fut aboli, et on y substitua des chevaux de frise. Ces piques n'étaient utiles que pour défendre les gens de pied contre la cavalerie; dans des siéges, dans des retranchements et dans cent autres occasions pareilles, les piquiers n'étaient d'aucun usage. Les vieux officiers eurent bien de la peine à quitter cette arme, pour laquelle ils avaient les préjugés d'une longue habitude; mais comme la guerre perfectionne la guerre, on se défit encore des mousquets, à cause que les mèches s'éteignaient souvent par la pluie, et on les remplaça par les fusils.

Sous le règne de Frédéric Ier, la discipline s'affermit dans les troupes; elles s'aguerrirent tant en Flandre qu'en Italie. Les officiers qui servirent en Flandre apprirent leur métier des Hollandais; ils furent alors nos maîtres, et l'on imita la grande propreté dont les troupes anglaises donnaient l'exemple.

Le margrave Philippe, grand maître de l'artillerie, fut le premier qui rechercha la taille des hommes; les compagnies de grenadiers