<418>vir. Venez, réglons à présent le sort des provinces. Qu'Antoine commande en Syrie, Claudius dans les Gaules, et vous, Posthume, que j'ai rétabli dans vos honneurs, je vous confère la Sicile.

POSTHUME.

Mes honneurs, seigneur! Le malheur des temps m'a fait tomber avec bien d'autres dans l'infortune; les proscriptions .... Mais, seigneur, souffrez que je refuse la préture de la Sicile. Tant de gloire n'appartient pas au fils d'un proscrit.

SYLLA.

Quoi! résister à mes bienfaits! s'offenser et me reprocher ma clémence! Sénateurs ingrats, Romains difficiles à servir, plus difficiles encore à contenter!

LENTULUS.

La liberté ....

SYLLA.

La liberté doit être utile à la patrie, et vous autres, dégénérant des vertus de vos pères, ne pensez chacun qu'à vous rendre puissants et dangereux.

POSTHUME.

Plût aux dieux que nous le fussions! Alors ....

SYLLA.

Quelle impudence!

AIR.

Je comprends ton audace, je sens jusqu'où tu portes ton arrogance. Mais crains, ingrat, mon juste courroux. J'abaisserai cet orgueil qui te domine.

(Les sénateurs se lèvent et se retirent.)