<160> paix? N'est-il pas clair que la France montre de la vigueur et de la sagesse?2o J'admire la sagesse de la France : mais Dieu me préserve à jamais de l'imiter!
3o Dans ces circonstances, si V. M. parlait en maître, si elle donnait l'exemple aux princes de l'Empire d'assembler une armée de neutralité, n'arracherait-elle pas le sceptre de l'Europe des mains des Anglais, qui vous bravent, et qui parlent hautement de vous d'une manière révoltante, aussi bien que le parti des Bentinck, des Fagel, des Obdam? Je les ai entendus, et je ne vous dis rien que de très-véritable.3o Ceci serait plus beau dans une ode que dans la réalité. Je me soucie fort peu de ce que les Hollandais et Anglais disent, d'autant plus que je n'entends point leur patois.
4o Ne vous couvrez-vous pas d'une gloire immortelle en vous déclarant efficacement le protecteur de l'Empire? et n'est-il pas de votre plus pressant intérêt d'empêcher que les Anglais ne fassent votre ennemi le Grand-Duc roi des Romains?4o La France a plus d'intérêt que la Prusse de l'empêcher; et en cela, cher Voltaire, vous êtes mal informé; car on ne peut faire une élection de roi des Romains sans le consentement unanime de l'Empire; ainsi vous sentez bien que cela dépend toujours de moi.
5o Quiconque a parlé seulement un quart d'heure au duc d'Aremberg, au comte de Harrach, au lord Stair, à tous les partisans d'Autriche, leur a entendu dire qu'ils brûlent d'ouvrir la campagne en Silésie. Avez-vous en